LES VERS

  LES VERS RONDS

Les Ascaris

Les ascaris sont des vers blancs qui peuvent mesurer jusqu'à 20 centimètres. Ils ressemblent beaucoup à des spaghettis !
Les chiots en sont presque systématiquement infestés. Ils se contaminent soit directement dans le ventre de leur mère, soit en la tétant après la naissance.
Ces vers se nourrissent au détriment du chiot, et peuvent être responsables de diarrhées, d'alternance de vomissements et de constipation, d'amaigrissement, de ballonnement abdominal, de retards de croissance, et même parfois d'obstruction intestinale et perforation.
Les ascaris sont des parasites pouvant se transmettre à l'homme. Ils constituent un danger pour les enfants qui peuvent se contaminer dans les bacs à sable ou en jouant avec des chiens non vermifugés ou mal vermifugés.
La vermifugation doit donc être systématique pour tous les chiots, tous les mois (jusqu'à l'âge de 6 mois), et deux fois par an pour les adultes,même sans observation de symptômes.

Les Ankylostomes

Ce sont de petits vers que l'on observe très rarement dans les selles. Ils sont particulièrement agressifs pour la paroi de l'intestin.
Lorsqu'ils sont très nombreux la quantité de sang qu'ils pompent est suffisante pour entraîner une anémie voire le décès du chien.
Ils parasitent principalement les chiots d'élevage, ou les adultes qui vivent en groupes: pensions, meutes...

Les Trichures

Les trichures sont des parasites du gros intestin (ou côlon) du chien. Ils mesurent 2 à 4 cm, et ont une forme enroulée à leur extrémité, dite en "crosse d'évêque".
Se nourrissant en pompant du sang à travers la paroi de l'intestin du chien, ils peuvent entraîner une anémie ou des diarrhées par colites (ou inflammation du côlon) hémorragiques, qui sont très douloureuses.
Les oeufs de trichures peuvent persister jusqu'à 5 ans dans le sol. Ils peuvent infester les chiens à tout âge, principalement ceux qui vivent en collectivité: meute, chenils, refuges…
Les trichures sont résistants à beaucoup de vermifuges classiques. En cas de doute sur l'efficacité de celui que vous utilisez, demandez conseil à votre vétérinaire.


LES VERS PLATS

Il s'agit principalement du
Ténia (Dipylidium caninum) ou "ver solitaire". Il peut mesurer jusqu'à 80 cm. Ses segments - ou anneaux - qui renferment des oeufs sont éliminés dans les selles : ils ressemblent à des grains de riz.
Le ténia entraîne souvent des démangeaisons de l'anus que le chien essaye de soulager en se traînant le derrière sur le sol: c'est le "signe du traîneau". Le traîneau peut également être lié à un problème de glandes anales.
Le chien se contamine souvent en ingérant des puces porteuses de larves de ténia. Pour débarrasser votre chien du ténia il est donc nécessaire de le traiter en même temps contre les puces.

Prévention parasitaire

 

Parasites externes (puces tiques) :
L'application 1 fois/mois est recommandée systématiquement.
Parasites internes :
Le protocole de vermifugation peut être adapté à la nature de l'infestation en réalisant des coproscopies régulières.
Action de diverses molécules utilisables en élevage :

antiparasitaires

ascaris

trichure

dypylidium

taenias

oxfendazole

XX

XX

XX

XX

praziquantel

 

 

XXX

XXX

nitroscanate

XX

 

XX

 

levamisol

XX

X

 

 

fenbendazol

XX

X

 

X

febantel

XX

XXX

 

 

tetramisol et niclosamide

XX

X

 

X

pamoate de pyrantel

XX

 

 

 

mebendazol

XX

XXX

 

X

oxibendazol et niclozamide

XX

X

 

X


Pour le traitement contre les ascaris il faut : Pour les adultes : 3-4 vermifugations par an pour les adultes Pour les reproductrices : une vermifugation avant saillie, au 42ème jour de gestation et tous les 10 jours pendant la lactation Pour les chiots : tous les 15 jours jusqu'à l'âge de 2 mois puis 1 fois/mois jusqu'à l'âge de 6 mois.

 

 

Giardiose

Synonymie :
Giardiase, giardiose, lambliose. 
 

Les giardias sont des protozoaires (organismes unicellulaires) qui vivent dans l’intestin grêle du chien ou du chat. Ils peuvent survivre de 4 jours (à 37 °C) à 2 mois (à 8 °C) dans l'eau et plus de 3 mois dans l’environnement humide. Les kystes sont résistants au froid. Ils sont sensibles à la dessiccation et sont détruits par des températures supérieurs à 50°c. 

 Ce parasite est encore mal connu : les experts ne s’accordent ni sur le nombre d’espèces, ni sur celle qui affecte l’animal. La prévalence de la giardiose est méconnue, l’affection sous-diagnostiquée et son traitement mal évalué. Il semble cependant que de nombreux animaux soient porteurs sains et n’expriment pas toujours la pathologie.

 

Chez l’humain

De nombreuses espèces sont rencontrées dans l'intestin de l'homme :

    * Giardia intestinalis.
    *
Chilomastix mesnili.
    *
Trichomonas intestinalis.
    *
Enteromonas hominis.
    *
Embadomononas intestinalis.

Les flagellés sont souvent bien tolérés dans l'intestin, seul Giardia est considéré comme pathogène, c'est l'agent de la Giardiose.

 

Chez le chien

    * Giardia intestinalis = G. lamblia = G. duodenalis 

La giardiose est une affection parasitaire du aux giardia (ou lamblia en médecine humaine). Le parasite a la fâcheuse habitude de se multiplier dans la muqueuse digestive qu’il délabre progressivement. D’où une forte tendance des animaux atteints à faire une diarrhée. Celle-ci peut être lourde de conséquences si l’individu souffre également d’une infection par le parvovirus ou le coronavirus… Si ce dernier est rarement pathogène, l’association de ces deux malfaiteurs est parfois mortelle !

 
Présentation

    * Forme végétative : Ce sont des flagelles, protozoaires pourvus d'un ou de plusieurs flagelles locomoteurs et parfois d'une membrane ondulante. Par intervalle, tous les 10 à 15 jours les formes végétatives s'immobilisent pour donner les kystes qui seront rejetés a l'extérieur avec les selles.

    * Forme kystique : les kystes  constituent la forme de dissémination et de contamination. L'enkystement est intermittent d'où les périodes coprologiquement muettes Une fois que le  kyste est avalé, sa paroi est lysée dans l'estomac, libérant la forme végétative retrouvée dans le duodénum. Les kystes sont très résistants surtout dans l'eau, la javellisation de l'eau à la concentration habituellement utilisée pour stériliser l'eau de boisson est insuffisante pour les tuer, mais l'ébullition et la congélation les détruisent. 

Giardia intestinalis : ou Lamblia intestinalis, est un parasite des premières parties de l'intestin grêle et principalement du duodénum. et le début du jéjunum.

Les kystes peuvent aussi persister dans des abris naturels tel.que. la vésicule biliaire

 
Espèces infectées

* Rongeurs,
*
Oiseaux,
*
Reptiles,
*
Mammifères

 
Mode de contamination

Comment se reproduisent et se transmettent les giardia ?

Les chiens se contaminent en ingérant des kystes du parasite. Dans l’intestin grêle, ces kystes s’ouvrent et libèrent la forme infestante appelée trophozoïte. Ce sont des formes flagellées qui s’attachent, se fichent dans la paroi intestinale et s’y reproduisent par simple scissiparité (en se divisant par deux). Après un certain nombre de divisions, sans que l’on sache précisément où, cette forme développe une paroi qui lui permet de s’enkyster et d’être éliminé dans les selles. C’est sous cette nouvelle forme que la giardia contamine l’environnement, l’eau, d’autres animaux et même l’homme.

 

Il existe un grand nombre de porteurs sains qui participent à la contamination du milieu.
Il est difficile de prévoir les potentialités zoonotiques d'une souche de Giardia car elles varient d'une espèce hôte à une autre et au sein d'une espèce hôte d'un foyer à un autre

Chez l’humain

    * Contamination par contact direct avec une personne ou un animal malade par voie fécale-orale.
         -
l'homme s'infeste en avalant les kystes contenus dans l’eau ( baignade dans un lac), dans les aliments souillés (légumes d'un jardin fertilisé avec du fumier contaminé),  par les mains sales (ou en fumant après avoir soigné un animal infecté). par le contact familial, dans les crèches ou les asiles de vieillards ou chez les homosexuels masculins.

* Il existe un grand nombre de porteurs sains (environ 70%)
    *
 L’Homme est le principal réservoir de la giardiose humaine.
    *
Les animaux constituent probablement un réservoir auxiliaire d’infection pour l’Homme.

          -
Animaux domestiques : surtout les bovins, les chevaux, les porcs, les chiens, les chats, les moutons et les oiseaux,

          -
Le chien est rarement la source de l’infection humaine  

Chez le chien

    * La transmission oro-fécale de la giardiose est amplifiée par les coprophagies au sein de l’élevage
    *
Il n’y a pas d’immunité : un animal peut donc être victime de plusieurs giardioses

 
Facteurs favorisant

Chez l’humain

    * L'âge: les jeunes enfants sont très sensibles.
    *
L'état général: la malnutrition est fragilisant.
    *
Les maladies intestinales

Chez le chien

    * Dans les élevages,
    *
Surtout chez les chiots et les chatons

Symptômes

Parfois asymptomatique

Chez l’humain 

* Diarrhées permanentes ou alternant avec des périodes de constipation ou de transit normal.La durée des diarrhées est de plus d'une semaine souvent plusieurs semaines
*
Crampes intestinales,
*
Gonflement abdominal
*
Perte de poids.
*
Chez les enfants, surtout après un mois d'évolution sans traitement la giardiose peut s'accompagner
*
d'anorexie,
*
de signes d'irritabilité
*
de troubles nerveux,
*
d'un retard staturo-pondéral. 

*  Il peut exister parfois un syndrome de malabsorption intestinale portant sur les graisses, les sucres, la vitamine B12 et l'acide folique

 

Chez le chien

* Diarrhée chronique intermittente. Fèces d’aspect graisseux évoquant une stéatorrhée.(diarrhées graisseuses faite de selles pâteuses, décolorées, malodorantes et adhérentes).
    *
Diarrhée aiguë
  
* Troubles du comportement alimentaire
* Amaigrissement
* Modification de l’appétit
* Abattement,
* Mauvais poil

  
Répartition géographique

Répartition mondiale

C'est une parasitose très répandue dans le monde, particulièrement en zones chaudes et humides. Elle se voit à tout âge mais surtout chez les enfants même très jeunes. Elle est fréquente dans les pays sous développés ou en voie de développement, dans les collectivités, les cours d'eau, les pâturages et les jardins.

Pronostic 

Il est en général favorable, de quelques jours à quelques semaines, sauf chez les individus atteints d'autres maladies ou immunodéprimés chez qui le parasite a tendance à la chronicité.  Il y a des possibilités de récidive

 
Diagnostic

 *  Le diagnostic de certitude est l'examen parasitologique des selles avec recherche des flagelles ou des kystes.
*
 Les formes végétatives ne sont en général retrouvées que dans les selles fluides.
*
Les kystes peuvent être en mis en évidence dans les selles normales ou fluides.
*Les prélèvements de selles doivent être répétés  jusqu'à 3 à 4 fois  à quelques jours d'intervalle pour éviter les périodes coprologiquement muettes.

 
Traitement

Chez l’humain

En médecine humaine,  le métronidazole (Flagyl), administré pendant une dizaine de jours, éventuellement avec un second traitement 15 jours après suffit à régler le problème. Des cas de chimiorésistance à cette classe médicamenteuse ont cependant été décrits en médecine humaine. Par ailleurs en cas de persistance des parasites, il peut s’agir également de foyers résiduels, en particulier au niveau de la vésicule biliaire ; aussi l’adjonction d’un cholagogue (substance permettant au médicament antiparasitaire de se concentrer dans la bile) est alors indiquée.

 

Chez le chien

Aucun médicament ne bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la giardiose canine. Cependant plusieurs traitements sont proposés dans la littérature.

 

Le Flagyl® (métronidazole), le Panacur® (fenbendazole), ou le Stomorgyl® (association de spiramycine et de métronidazole) font tous partie de la même famille de molécules (les benzimidazoles). Leur cinétique d’absorption, leurs voies et vitesse d’élimination diffèrent toutefois, ainsi que leur efficacité sur l’agent pathogène concerné.

 

Attention, le Flagyl® n’est pas la spécialité la plus efficace chez le chien et surtout pas la plus dénuée de risque secondaire. Le risque de surdosage est particulièrement important avec le Flagyl® . Il convient donc de faire particulièrement attention au mode d’administration ainsi qu’à la pesée des individus traités. En effet, l’indice thérapeutique pour cette molécule est relativement faible et le seuil de toxicité (essentiellement neurologique) est à 2 fois seulement la dose thérapeutique. Il est donc préférable de recourir aujourd’hui au Panacur® pour limiter des désagréments éventuels, même si – là encore – il n’existe pas de traitement miracle (efficacité toujours limitée) chez nos compagnons à 4 pattes.

    *

       Un chien peut ainsi « supporter » une dose de 100 mg/kg mais une dose plus importante peut conduire à l’expression de symptômes nerveux (tremblements, ataxie, …), tandis que la dose thérapeutique généralement préconisée est de 30 mg/kg (1 fois par jour pendant 5 jours).
    *

      Le Panacur® est recommandé à la dose de 50 mg/kg tandis qu’aucun effet toxique n’est observé pour une dose de 500 mg/kg en une seule prise ou 250 mg/kg/J pendant 30 jours.

 
Prophylaxie

Résiste  au chlore 

Chez l’humain

* La contamination est interhumaine et se fait par les selles, de ce fait la prophylaxie repose sur :
* L'hygiène en général avec lavage soigneux des mains, des légumes et fruits.
* Le traitement des eaux potables.
* Le traitement systématique des porteurs sains
* L'Homme est sensible à Giardia intestinalis, il peut se contaminer facilement par les kystes disséminés dans l'environnement par un animal malade ou porteur asymptomatique  

Chez le chien

*  Il est  fondamental d’associer de façon répétée des mesures de nettoyage et de désinfection du milieu au traitement médical.
* Nettoyage régulier des sols, des gamelles, des cages à l'aide d'antiseptiques classiques ou de l’eau sous pression
* Désinfection une fois par semaine avec une solution à base d’ammoniums quaternaires4.
* Les matières fécales doivent être éliminées tous les jours 
   

On doit

limiter la formation de zones d'eau stagnante.

Dépister les porteurs sains en élevage.

Les isoler pendant une période suffisamment longue.

Dépister tous les animaux présents dans l'environnement des espèces sensibles.

Respecter le principe de séparation des espèces.